Les États-Unis sanctionnent la Chine pour les droits des Tibétains

Les États-Unis sanctionnent la Chine pour les droits des Tibétains

Wu Yingjie
Wu Yingjie, ancien secrétaire du Parti communiste chinois pour la région autonome du Tibet.

Les États-Unis ont imposé vendredi des sanctions à deux hauts responsables chinois en raison de "graves violations des droits de l'homme" au Tibet, notamment des allégations de torture et de meurtres de prisonniers et de stérilisation forcée.

Washington a bloqué tout actif américain et criminalisé les transactions avec Wu Yingjie, qui a été secrétaire du Parti communiste chinois de la région autonome du Tibet de 2016 à l'année dernière, et Zhang Hongbo, chef de la police chinoise dans la région himalayenne depuis 2018, qui serait toujours en fonction.

L'annonce des sanctions intervient en dépit d'un relatif apaisement des tensions entre Washington et Pékin depuis que le président américain Joe Biden et le président chinois Xi Jinping se sont rencontrés le mois dernier à Bali et ont convenu d'intensifier le dialogue.

"Nos actions visent en outre à perturber et à dissuader la République populaire de Chine de détenir arbitrairement et de maltraiter physiquement des membres de groupes religieux minoritaires dans la région autonome du Tibet", a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken dans un communiqué.

M. Wu a dirigé une politique de "stabilité" au Tibet qui incluait "de graves violations des droits de l'homme, notamment des exécutions extrajudiciaires, des violences physiques, des arrestations arbitraires et des détentions massives", a déclaré le département américain du Trésor dans un communiqué.

"Parmi les autres abus commis pendant le mandat de Wu figurent la stérilisation forcée, l'avortement sous la contrainte, les restrictions des libertés religieuses et politiques et la torture de prisonniers", a-t-il ajouté.

Zhang a commis des abus, y compris la torture et le meurtre de prisonniers, en dirigeant des centres de détention à travers le Tibet, a déclaré le ministère.

La Chine dirige cette région à prédominance bouddhiste depuis 1951. Le chef spirituel de la région, le Dalaï-lama, s'est enfui en 1959 en Inde au milieu d'un soulèvement avorté.

Dans le cadre d'une série de sanctions prises vendredi, les États-Unis ont également pris pour cible les gardes-frontières nord-coréens pour avoir ordonné de tirer à vue sur des citoyens fuyant vers la Chine et la Russie.

Source : Taipei Times